Courir à jeun, quelle drôle d’idée ! Les petits malins pourront profiter de ce type d’entraînement afin de compenser quelques excès estivaux ou préparer intelligemment un marathon d’automne.
Il y a deux vecteurs lorsqu’on court à jeun. Le premier, c’est la perte de poids. Faire un jogging avec le ventre vide permet de brûler davantage de graisses et plus rapidement que lors d’une sortie traditionnelle. Le deuxième objectif, c’est d’améliorer ses performances sur les longues sorties (type marathon, Ultra, 100 km…) en habituant son organisme à courir avec peu de réserves énergétiques. Ça simule ce qu’on rencontre souvent entre le 30 et le 35e kilomètre d’un marathon et qu’on appelle “le mur”, une sensation d’épuisement redoutable à gérer pour les coureurs. S’entraîner à jeun permet à l’organisme de s’adapter plus facilement à cette situation.
 Ça permet de déstocker les graisses de l’organisme et de réactiver le métabolisme des gens qui veulent perdre du poids. Dans cette démarche, il y a deux catégories de personnes: les coureurs occasionnels qui cherchent maigrir pour des raisons esthétiques et les performers qui veulent obtenir leur poids de forme pour améliorer leurs performances.

QUELLES INCIDENCES SUR NOTRE ORGANISME? 

Au début d’un footing, l’organisme utilise beaucoup de glucides (sucre) et un peu de lipides (graisse). C’est seulement au bout de 45 ou 50 minutes que le ratio de lipides utilisés devient plus important que celui des glucides. Courir à jeun permet d’accélérer ce processus. L’organisme puise donc plus rapidement dans les lipides et l’on obtient sur 40 ou 45 minutes ce qu’on peut obtenir au bout d’au moins 1 h 30 si l’on n’est pas à Jeun.

QUELS SONT LES RISQUES

Le risque est tout simplement de vouloir trop en faire. Il y a des règles à respecter. Les sorties à jeun ne doivent pas être trop longues (maxi 45 minutes), trop fréquentes (une sortie par semaine) ou trop intenses (la fréquence cardiaque doit être basse comme lorsqu’on travaille l’endurance). Elle demande également un temps de récupération plus important. Si l’on ne respecte pas tous ces critères, on risque de ressentir un état de fatigue très important et surtout d’entamer nos réserves en protéines Cela peut facilement dégrader nos muscles et nos cellules.