Généralités
- Virus à ADN de la famille des Herpesviridae,.
- Tropisme du virus pour : lymphocytes BQ (se fixe sur le CR 2Q : récepteur pour le fragment C3d du complément) et pour certaines cellules épithéliales de l'oropharynx.
- 2 types de réplications ;
- Cycle réplicatif incomplet avec seule production de ptn « très précoce » (gênes de latence virale ) => Ag nucléaire (EBNA) et les Ag de mb. Cette interaction EBV-Lc BQ aboutit à la transformation cellulaire : chacune des cellules infectées contenant plusieurs copies du génome viral prolifère à l'infiniQ et l'ensemble constitue une lignée lymphoblastoïde humaine ou populat° lymphocytaire « immortalisée » par l'EBV.
- Cycle réplicatif complet viral intralymphocytaire (rare) avec apparition tardive des . ptn de structure (antigènes VCA).et va permettre d’aboutir à la production de virions ave lyse cellulaire.
- Infection à EBV
- La primo-infection à EBV se fait ds l’enfance le + svt et elle est asymptomatique : si elle l’est, on parle de mononucléose infectieuse.
- L'EBV est responsable de LMNHQ chez l'immunodéprimé ; associé parfois au lymphome de BurkittQ et toujoursQ au carcinome rhinopharyngéQ (UNCT)
- Épidémiologie
- Prévalence de l’infection
- EBV : > 95 % des adultes st infectés , confère une immunité solide ( > 80 % a des Ac)
- D’autant + précoce que les condit° socio-éco sont précaires : le + svt entre 1 et 4 ans ; pr les autre seuls 50 % st infectés à 5 ans. Parfois chez le sujet âgé
- Contamination : « Mie du baiser »
- Virus très fragile
- Transmission directe par contact salivaire (mère-enfant ; enfant-enfant, adulte jeune : baiser "profond")
- Possible transmission sanguine par CGR (rare, déleucocyté, …)
Mononucléose
infectieuse
- Pathogénie
- Pénétration du virus au niveau de l'oropharynx, où il se multiplie
- Incubation de 30-50 j au cours de la quelle se déroule la migration virale avec infection des Lc B circulant sanguins. Une faible partie des Lc B, contiennent le génome EBV et expriment ts les Ag associés à la latence, les EBNA et des Ag de surface.
- Activation des Lc T par la présence de nvx Ag membranaires vont détruire spécifiquement les Lc B infectés : ces Lc T activésQ constituent la + grande partie des "lymphocytes atypiques" circulants.
- Cette réponse immune à médiation cellulaire est à l'origine des signes cliniques de la MNI
- La MNI est une maladie lymphoproliférative généralisée et transitoire en général bénigne, atteignant tout le tissu lymphoïde, en particulier les amygdales, les ganglions, la rate.
- Après la guérison, l'immunité est durable, de même qu'après une infection inapparente.
- Le virus persiste au niveau de la cavité buccale (excrétion chronique de virions dans la salive), source à laquelle probablement les lymphocytes B s'infecteront et s'immortaliseront régulièrement ; il persiste aussi dans les Lc B à l'état latent. Il faut remarquer qu'on ne détecte pas de particules virales dans le sang des malades
- Récurrence : Pas de récurrence symptomatique (différent des autres virus du groupe herpès) même chez l’immunodéprimé.
- Clinique
- Terrain : Maladie de l'adolescent et de l'adulte jeune, exceptionnelle avant 3 ans en France, possible + jeune ds PEVDQ
- Incubation 4 à 6 semainesQ
- Forme typique
- Fièvre modérée 38°C + asthénie profonde progressive et persistante
- Adp cervicales Q : occipitales, parfois diffuses (axillaires, sus épitrochléennes, inguinales) parfois douloureuses
- SplénomégalieQ (50 % des cas = inconstanteQ), molle indolore, parfois sensible
- Secondairement : AngineQ
- Polymorphe : pseudo-membraneuseQ (avec fausses membranes localisées à la loge amygdalienne sans déborder sur la luette) le +svt, ou érythémateuse / érythémato-pultacéeQ
- Bilatérale .
- Avec œdème de la luette et purpura pétéchial du voile du palaisQ
- Voix nasonnée et œdème palpébral parfois associé
- Exanthéme morbilliforme Q
- Du tronc et de la racine des membres
- Apparition spontanée ou déclenchée par l’AmpicillineQ++++
- Autres formes cliniques = compliquées
- Forme sans angine
- Hépatite biologique ictérique (cause d’hépatite chroniqueQ et aigue)
- Rupture de rateD (rare mais classique)
- Atteinte hématoQ de bon pronostic
- AHAI (agglutinine froide, IgM)
- Purpura thrombopénique auto-immun
- Cryoglobulinémie
- Atteintes neuro
- Encéphalite
- Polyradiculonévrite
- Sd cérébelleux
- Paralysie facialeQ
- Méningite lymphocytaire
- Myocardite, pleurésie, surinfection bact.bronchique, forme asphyxiq par obstruction des VAS
- Aplasie médullaire
- Leucoplasie chevelue de la langue chez les sujets infectés par le VIH st le siège de réplication active de l’EBV.
- La primo-infection à EBV peut être très grave chez des enfants atteints de déficit immunitaire comme le Sd de Purtilo (ou lymphoprolifération liée à l'X) : MNI fatale, lymphome malin.
- Diagnostic biologique
- Syndrome mononucléosique sur la NFS
- Hyperleucocytose modérée avec neutropénie relative :
- > de 50 % des leucocytes totaux sont des cellules mononucléées (lymphocytes + monocytes)
- Autres sd mononucléosiques Q+++Dossier 94CMVQ, VZVVIHQ (primo-infection)Hépatite AQToxo acquiseMédocs : phénylbutazone, hydantoïnes, BZD, sulfamidesInfections : RubéoleQ, RougeoleQ, Syphilis, Brucellose, Typhoïde, Listéria, rickettsioseRégénération d’une agranulocytoseAplasie médullaire toxique
- Peut être retardé, mais le + svt dès le début
- Demande d’examen cytologique car ne sont pas toujours dépisté par automates
- Cytolyse modérée dans 90 % des cas (transa 3 à 4N) Q++
- MNI test
- Test d’agglutination rapide et simple
- Mise en évidence d’IgM sériques spécifiques de MNI qui agglutinent les GR hétérologues (de cheval)
- Sensibilté = 98% avec une spécificité inferieure à celle du PBD
- Réaction de Paul Bunnel Davidsohn
- Mise en évidence d’agglutinines (IgMQ) de GR de mouton spécifiques de la MNIQ+++ ms pas spécifiq de l’EBV
- + à 1/80e dés la 1ière semaineQ pour le rester au max. jusqu’à 3 moisQ
- Réaliser de façon systématique après un MNI test + afin d’en éliminer les FP
- Positivité peut être retardée de 2 à 3 semaines
- Sérologie = Mise en évidence d’ IgM anti-VCA
- VCA = antigène de la capside virale, il st les + précoces et persistent 2 à 3 mois
- Test le + sensible et le + spécifique
- Le + cher => Indiqué seulement en cas de suspicion diagnostic si PBD est négatif Q
- Ig G anti-VCA d’apparition + tardive sont définitifs
- Recherche Ac anti-EA (early antigène ) , anti EBNA (EB nuclear Ag ) :d’ apparition tardive ( > 1 mois) , persistant à vie, indiquer que pour la surveillance réactivat° virale cz immunoD, lymphomes associés à EBV
- Pas d’isolement d’EBV possible en pratique
Evolution
- Guérison spontanée en 3 à 4 semaines avec phase de convalescence prolongée sur qq semaines
- Rq : EBV incriminé ds la fatigue chronique = asthénie isolée pdt plusieurs mois ou années
Traitement
- Pas de ttt préventif
- Un vaccin en cours d'étude ne devrait concerner que les populations à risque de cancer associé à l'EBV
- Ttt curatif
- Sympto seulement
- Pas de traitement spécifique antiviral actuellement
- Si compliquée : corticothérapie