On parle beaucoup de la perte de cheveux des hommes, nettement moins de celle des femmes. Ces dernières le vivent pourtant très mal, pensant qu’il n’y a rien à faire. Ce qui est faux. Encore faut-il trouver la cause. Ce qui n’est pas toujours évident. Les cheveux morts mettent environ trois mois à se détacher du cuir chevelu. Lorsqu’ils tombent en masse, il faut donc chercher le facteur déclenchant dans les trois mois précédents. Une consultation chez un dermatologue s’impose si rien ne l’explique : accouchement, régime, maladie ou chirurgie, par exemple. Et plus encore si elle dure depuis plus de six mois. Un bilan permet le plus souvent de trouver une explication médicale : anémie, carence en fer, problème de thyroïde… ou hormonale. Car l’alopécie androgénique, à l’origine de la cabine chez l’homme, se retrouve aussi chez la femme. Dans tous les cas, il existe des traitements et les progrès sont constants .

Un nouvel examen prédictif 

Une table d’examen, commercialisée sous le nom de Hair Analyser , offre aujourd’hui aux dermatologues la possibilité d’établir une véritable carte d’identité des cheveux et, surtout, de connaître leur avenir Associant une micro-caméra à un logiciel de dernière génération, elle peut faire une dizaine d’examens (densitométrie, capilloscopie, sébométrie…) et dresser une cartographie des zones où la chevelure va disparaître en premier, avec un calendrier assez précis, basé sur le nombre de cycles pilaires restants. Cet outil high-tech permet non seulement de savoir le pourquoi du phénomène, comment y remédier, mais aussi de connaître la durée du traitement, et de vérifier son efficacité grâce à des comparatifs effectués lors des bilans de contrôle

Des micro-greffes sans bistouri ni cicatrices 

Une nouvelle technique de greffes de cheveux baptisée FUE (Follicular Unit Extraction), consiste à extraire les greffons un par un directement du cuir chevelu, puis à les réimplanter immédiatement dans la zone à couvrir Une révolution permise par l’emploi de Forets extrêmement fins (inférieurs à 1 millimètre) qui ne laissent quasiment aucune trace. Cette technique de haute précision exige une grande expérience. Elle est en général employée pour corriger les calvities débutantes chez l’homme et densifier la chevelure chez la femme.

Un cocktail antidouleur 

Dans les micro-greffes traditionnelles, les implants de cheveux sont récupérés sur une bandelette de cuir chevelu, découpée à l’arrière crane. Elles donnent d’excellents résultats chez la femme, mais elles ne sont pas bien vécues, car elles Laissent une cicatrice de plusieurs centimètres de long sur la nuque. Aujourd’hui, une nouvelle technique de suture (dite trichophytique) permet de faite repousser les cheveux à travers cette cicatrice, la rendant ainsi totalement indiscernable. Autre frein chez la femme: le risque d’œdème du front, provoqué par la suture. Aujourd’hui, ces oedèmes peuvent être évités dans 80 % des cas grâce à de nouveaux cocktails anesthésiques.

Et demain, le clonage? 

Solution potentiellement définitive à la calvitie, le clonage de cheveux est désormais testé à grande échelle chez l’homme. Son principe? Prélever les cellules souches, responsables de la formation des cheveux chez un individu, les multiplier en laboratoire, puis les réinjecter dans le cuir chevelu pour donner de nouveaux cheveux. Les expériences qui ont été menées jusque-la sur les souris ont été couronnées de succès. Si les tests sur l’homme sont concluants, ce clonage qui représente une source inépuisable de cheveux pourrait être accessible aux hommes et aux femmes les plus dégarnis d’ici à cinq ans .