I- Introduction:

o L’infection se fait par effraction cutanée ou muqueuse par un matériel souillé chez les patients non ou mal vaccinés.
o Maladie à déclaration obligatoire.
II- Diagnostic positif:
est cliniqueA- Incubation :
2 à 30jrs, fonction de la distance séparant la porte d’entrée et SNCB- Phase invasion :
Trismus non fébrilo période séparant le trismus de la généralisation des contractures
o sa durée est de 24 h
o trismus:
- contracture des muscles masseters, peu ou pas douloureuse, bilatérale, symétrique, irréductible, invincible, renforcée par les tentatives d’ouverture buccale (signe de l’abaisse langue captif), ne disparaissant pas au sommeil.
- S’étend secondairement à la face donnant un aspect du visage particulier: le rictus sardonique et peut également donner une dysphagie par atteinte du pharynx.
- Conscience normale
- Pas de fièvre
- Reflexes vifs à l’examen clinique
C- Phase d’état:
- contracture généralisée ou opisthotonos:- nuque raide- Syndrome dysautonomique
- tête rejetée en arrière
- rachis en hyper-extension
- tronc en hyperlordose
- abdomen tendu
- MI bloqués en extension
- MS fléchi en adduction
- Pas de fièvre
- Conscience normale
- La gravité vient de l’extension au larynx avec les fosses routes et vers les muscles respiratoires
D- Evolution:
- Survenue de spasme paroxystiques de plus en plus fréquents, spontanés ou déclenchés par des stimulis.- Le décès survient suite à un spasme laryngé, encombrement bronchique, apnée, troubles végétatifs, accidents de décubitus
III- Diagnostic différentiel:
o Trismus par cause locale : pathologie dentaire, amygdales, arthrite temporo- maxillaire (F+)o Trismus neurologique: neuroleptiques, pathologie du TC
o Intoxication par la strychnine
o Trismus hystérique
IV-Traitement:
A- Curatif:
o A pour but de limiter les crises de contracture et prévenir les complicationso Mise en condition:
- Hospitalisation en milieu de réanimationo Porte d’entrée:
- Equilibre hydro-électrolytique
- Assurer la liberté respiratoire: V. artificielle, trachéotomie
- Sonde gastrique et urinaire
- Parage large avec excision des tissus necrotiqueso Traitement spécifique:
- Ablation des corps étrangers
- Lavage abondant avec des antiseptiques locaux
- Utilisation d’eau oxygénée
- Antibiothérapie: pénicilline G (5-10 MUI/j pendant 7 J) ou cyclines
- Sérothérapie homologue:
- Globines humaines antitétaniques hyper-immunes- Vaccination: systématique
- 1 inj intramusculaire de 3000-6000 UI (20 ampoules en IM)
B- Traitement symptomatique:
c’est l’essentiel du traitement- Isolement sensoriel
- Sédatifs et myorelaxants
- Anticoagulants préventifs
- Alimentation entérale par sonde gastrique
- Prévenir l’ulcère de stress
- nursing
C- Préventif
o Prévention avant l’exposition: VAT- Anatoxine purifiéeo Prophylaxie en cas de plaie:
- Enfant: 3 doses en SC ou IM à 1 mois d’intervalle avec:
- Rappel à 1 ans
- Puis tous les 5 ans jusqu’à l’âge de 21 ans
- Puis tous les 10 ans
- Chez l’adulte non vacciné depuis plus de 10 ans:
- 2 injections à 1 mois d’intervalle,
- rappel à 1 an puis à 10 ans
- Aucune contre-indication
- Protection 100%
- Toute plaie même minime expose au tétanos (vérifier la vaccination)
- Dans tous les cas : ttt local (parage et désinfection)
- Risque modéré: plaie minime propre, chirurgie
- Risque important:
- plaies ou brûlures étendues, souillées, vues tardivement après 24 h
- avortement septique
- gangrène
- corps étranger
V- Conclusion:
- Le tétanos continue à faire partie des 10 premières causes de décès par maladie infectieuse dans les pays en voie de développement- C’est une maladie à déclaration obligatoire
- Cette affection peut et doit être évitée par les vaccinations qui est totalement efficace, sans danger et sans contre-indications
- La mortalité peut atteindre 30-50% malgré un traitement bien contrôlé , favorisé surtout par des âges extrêmes.
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