Hormones sexuelles : nature, origine, actions physiologiques, régulation de la sécrétion et exploration
§ elles
interviennent dans l'apparition des caractères sexuels primaires et
secondaires, et dans la régulation de l'activité sexuelle.
o des estrogènes, dont la molécule type est l'estradiol.
§ Leur sécrétion est régulée par les hormones gonadotropes
ou gonadostimulines hypophysaires.
I- Les
androgènes (hormones sexuelles mâles) :
A- nature et origine :
§ hormones
stéroïdiennes dérivant du cholestérol, à 19 atomes de carbone.
§ sécrétés
principalement par les testicules.
§ On
compte parmi eux :
o La
testostérone (T) : synthétisée par les cellules
de Leidig sous l’action de LH, à partir du cholestérol
o et ces 2 précurseurs :
-
delta 4
androstènedione (Δ4AD) et déhydroépiandrostérone (DHEA)
-
qui proviennent
également des corticosurrenales
B- actions physiologiques :
1- Effets sur les
caractères sexuels :
Chez le fœtus mâle : la
T est responsable de la différenciation
§ des
canaux de Wolf,
§ des
organes génitaux externes
§ et
de certaines structures cérébrales.
Chez le mâle pubère : les
androgènes sont responsables de l’apparition et du maintien des caractères
sexuels secondaires mâles :
§ la
maturation du tractus sexuel et des organes associés (pénis,
prostate, vésicules séminales).
§ l’épaississement
des cordes vocales.
§ l’apparition de la pilosité faciale, axillaire et
pubienne.
§ le développement de la puissance sexuelle (libido).
§ la
virilisation chez la femme.
2- effets métaboliques :
§ action
anabolisante sur le métabolisme protidique des muscles squelettiques et du
tissu osseux.
§ on
disait autrefois qu’ils étaient responsables de la fermeture des épiphyses des
os longs, mettant ainsi fin à la croissance, mais on croit maintenant que cette
fermeture est causée par les oestrogènes.
C- régulation de la
sécrétion :
1- Rôle de l’hypothalamus :
l’hypothalamus
exerce indirectement un contrôle sur la fonction endocrine du testicule grâce à
la gonadolibérine (GnRH).
2- Rôle de l’hypophyse
§ La
GnRH libérée par bouffées, entraîne la sécrétion pulsatile, par l’antéhypophyse
du FSH et LH.
§ LH
stimule la synthèse et sécrétion de T par les cellules interstitielles de
Léidig.
§ LH agit indirectement par la T sur les cellules
de Sertoli pour maintenir la spermatogenèse.
§ La
T et les oestrogènes bloquent la libération de LH par rétrocontrôle négatif au
niveau de l’hypothalamus et de antéhypophyse.
§ La
FSH stimule le développement des tubes séminifères, l’initiation et la
maturation des spermatozoïdes
§ La
FSH et la T agissent sur les cellules de Sertoli des tubes séminifères qui produisent
des protéines sécrétées dans la lumière tubulaire :
o l’ABP
(androgen bindirig protein) : permet la concentration intra testiculaire
en androgène et leur transport vers l’épididyme.
§ La
FSH stimule également la sécrétion de l’inhibine qui :
o exerce
une rétro-inhibition sur la sécrétion de FSH
o agit
directement au niveau testiculaire en diminuant la multiplication des
spermatogonies sans perturber la sécrétion de LH et donc de la T, d’où son
éventuelle utilisation comme contraceptif chez l’homme.
§ L’activine,
appartenant à la même famille de l’inhibine, semblé avoir un effet stimulant
sur la libération de la FSH (son rôle dans la reproduction reste incertain).
D- exploration :
1- statique :
§ dosage des stéroïdes plasmatiques : testostérone et
l’oestradiol
§ dosage des stéroïdes urinaires :
o les 17 cetostéroïdes (17CS)
o Oestrogène urinaires
§ Les gonadotrophines (LH, FSH) dans le sang et les urines.
2- dynamique :
§ Test à l’HCG :
o Consiste a injecté 3
x 5000u d’HCG (hormone identique au LH) puis on dosage de la testostérone et
l’oestradiol dont les concentration doit ↑ 2 à 4 fois
o On peut aussi dosé les 17 CS et les œstrogènes urinaires en
mettant les corticosurrénales au repos par la déxamethason
o Test (-) dans les hypogonadismes I
o Test (+) dans les hypogonadismes II ou III (hypothalamique
ou hypophysaire)
§ Test au LHRH :
o On donne 100 à 150ug de ‘stimu LH’ puis on dose
testostérone, l’oestradiol E2, LH et FSH à t0, t20, t60 et t120
o Test (-) dans l’hypogonadisme hypogonadotrophe d’origine
antéhypophysaire et (+) dans l’origine hypothalamique.
§ Test au clomifène : Clomid* 100 à 200 mg x 7 jours
o Analogue structural de l’oestradiol E2
o Se fixe sur les récepteurs hypothalamiques des oestrogènes
et bloque l’action inhibitrice des androgènes et des oestrogènes sur l’axe
hypothalamo-hypophysaire
II- hormones sexuelles femelles :
A- nature et origine :
§ les
oestrogènes :
o hormones
stéroïdiennes dérivant du cholestérol, à 18 atomes de carbone
o sécrétés
principalement par les cellules de la granulosa du follicule ovarien, par le
corps jaune et par le placenta.
o La
thèque interne et le cortex surrénal en produisent un peu.
§ La
progestérone :
o hormones
stéroïdiennes dérivant du cholestérol, à 21 atomes de carbone
o Sécrétée
par les cellules de la granulosa (lors de la décharge pré ovulatoire de LH et
en phase lutéale) puis par le corps jaune
o Le
placenta en produit un peu
§ Les androgènes :
o la testostérone est synthétisée en faible quantité dans
l'ovaire et la surrénale.
o elle provient essentiellement de la conversion périphérique
de la Δ4-androstènedione et de la déhydroépiandrostèrone (DHEA).
B- actions physiologiques :
1- actions physiologiques des
œstrogènes sur
§ L’utérus
:
o Prolifération
cellulaire
o Croissance
des glandes de l’endomètre.
o Augmentation
de la vascularisation
o Augmentation
de la contractilité et de la motilité en augmentant sa teneur en actomyosine
§ Le
cervix : la glaire cervicale devient plus
alcaline et moins visqueuse avant l’ovulation, ce qui favorise la migration et
la survie des spermatozoïdes.
§ Le
vagin
o L’épithélium
vaginal s’épaissit au cours de la phase folliculaire.
o Les
cellules épithéliales se chargent en glycogène et se kératinisent
§ Les
trompes de Fallope : stimulation de la croissance et de l’activité de leur
musculature
§ L’ovaire:
favorisent la maturation de l’ovule et des follicules.
§ Les
seins :
o stimulent
la croissance des canaux de la glande mammaire
o la
croissance et la différenciation des lobules glandulaires : un phénomène complexe qui dépend aussi de la
progestérone, du cortisol, de l’hormone de croissance, de la prolactine, de
l’EGF et de l’insuline
§ Le
squelette :
o stimulent
l’activité des ostéoblastes et favorisent la fixation
osseuse du Ca.
o ils
entraînent la fermeture des épiphyses des os longs
§ Sang
: augmentent le bon cholestérol sanguin (HDL), d’où une diminution des risques
d’athérosclérose.
§ Autres
actions :
o Au
moment de la puberté, l’œstradiol est, responsable de la croissance générale de
l’organisme et de l’établissement du phénotype féminin d’une manière analogue à
l’action de la testostérone chez le garçon.
o Chez
l’homme, les oestrogènes peuvent entraîner une atrophie des glandes annexes et
donc une féminisation avec baisse de la spermatogenèse.
2- actions physiologiques de
la progestérone sur :
§ L’utérus :
o prépare
l’endomètre à l’implantation du blastocyste.
o stimule
le développement, la croissance et l’activité sécrétoire des glandes de
l’endomètre; ces glandes se chargent en glycogène.
o inhibe
les contractions spontanées du myomètre
§ Le
cervix : le mucus devient plus visqueux, il résiste à l’invasion des
spermatozoïdes.
§ Les
seins : complète l’action des oestrogènes en développant les lobules et les
alvéoles des glandes mammaires
§ la
progestérone n’exerce son action sur le tractus génital que s’il est déjà préparé
par les oestrogènes.
§ effet
hyperthermisant, en post-ovulation, en agissant sur les centres hypothalamiques
de thermorégulation.
C- régulation de la
sécrétion :
§ elle
dépend d’une activité cyclique de l’hypothalamus, de l’hypophyse, des ovaires
et de l’utérus.
§ L’ovariectomie
ou la ménopause provoquent une augmentation de la FSH et de la LH.
§ En
effet au niveau ovarien, il y a une libération cyclique d’hormones stéroïdes
(oestrogènes et progestérone) dépendant de la sécrétion cyclique de LH et de
FSH, elles-mêmes sous la dépendance de la sécrétion pulsative du GnRH
hypothalamique.
§ La
LH stimule la sécrétion d’androgènes par les cellules de la thèque interne.
§ Au
niveau de la granulosa, la FSH induit la synthèse de l’aromatase favorisant
ainsi l’aromatisation des androgènes en oestrogènes. Elle
y augmente aussi le nombre de récepteurs pour la LH.
§ Les
hormones hypophysaires FSH et LH sont contrôlées par un double mécanisme de
rétroaction :
o Rétroaction
négative :
-
Au début de la phase
folliculaire, une faible ↑ de la sécrétion d’oestrogènes inhibe la sécrétion
des gonadotrophines par l’hypophyse antérieure et de la GnRH par
l’hypothalamus.
-
Après l’ovulation (phase
lutéale), les fortes concentrations de progestérone, en présence
d’oestrogènes, inhibent la libération de FSH et de LH au niveau
hypothalamo-hypophysaire.
-
De plus l’inhibine, synthétisée par les cellules
de la granulosa, freine spécifiquement la production de FSH.
o Rétroaction
positive :
-
La décharge pré ovulatoire de LH, indispensable
à l’ovulation, dépend d’une sécrétion importante d’oestradiol.
-
En effet, à très forte concentration, les
oestrogènes, stimulent d’une part la sécrétion de LH par l’antéhypophyse,
d’autre part les neurones hypothalamiques qui sécrètent la GnRH.
-
36 à 48 heures avant l’ovulation, l’inhibition
des oestrogènes se transforme donc en une stimulation qui déclenche une poussée
de sécrétion de LH (pic ovulatoire) suivie, 9 heures après, de l’ovulation.
D- exploration :
1- statique :
§ dosage de l’oestradiol E2 dans le sang :
o phase folliculaire : 1ère semaine =
200pmol/l, 2ème semaine = 450pmol/l
o phase ovulatoire = 800pmol/l
o phase lutéale = 430pmol/l
§ dosage de la progestérone plasmatique :
o phase folliculaire = 0,95nmol/l
o phase lutéale = 52nmol/l
§ dosage de LH et FSH
§ dosage de la prolactine = 10 à 20 ng/ml
§ oestrogènes urinaires totaux :
o par le réaction de KOBER
o valeurs évoluant en parallèle avec les valeurs de
l’oestradiol
§ prégnandiol : variation identique de la progestérone
2- dynamique :
§ test à l’HCG :
o on met les corticosurrénales au repos par la déxamethason
o 5000 u pendant j2, j4 et j6
o Dosage des 17 CS et des oestrogènes totaux dont la
concentration double
§ Test de stimulation par LHRH :
o On injecte 150ug de ‘stimu LH’
o puis on dose l’oestradiol E2, testostérone, progestérone,
LH et FSH à t0, t20, t60 et t120
o LH (x3) et FSH (x 1,5 à 2)
§ Test au clomifène :
o 500mg de Clomid x 4 jours
o On dose au 5ème jour LH et FSH dont la
concentration double
§ Test au TRH :
o On injecte 250ug de TRH et on fait une prise de sang 15 min
après (prolactine x 2)
o Pas de réponse dans les hyperprolactinémie tumorales
Hormones sexuelles : nature, origine, actions physiologiques, régulation de la sécrétion et exploration
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