Causé par un papillomavirus, le cancer du col de l’utérus se dépiste et se soigne bien, à condition de respecter le bon rythme: un frottis à effectuer tous les trois ans chez son gynécologue. 

Depuis plus de vingt ans, le nombre de cancers du col de l’utérus baisse, avec un taux annuel de décroissance de 2,9 % (Drees, La santé des femmes, 2009). Ce cancer est ainsi devenu, en France, le dixième cancer chez la femme par sa fréquence, avec 3068 cas pour l’année 2005 et environ 1000 décès. Il est causé dans la quasi totalité des cas par une famille de virus, les papillomavirus, et l’infection a lieu en général lors des rapports sexuels. Bien que 90% des femmes la résolvent spontanément, l’infection peut provoquer des anomalies cellulaires chez certaines et dégénérer en cancer. Son dépistage repose sur un frottis cervico-utérin afin de détecter des lésions pré cancéreuses, les soigner très vite et prévenir un cancer. 

Pas assez de dépistages 

Il est fait à titre individuel, car il n’existe pas à l’heure actuelle de programme national de depistage du cancer du col de l’utérus à l’exception de trois régions pilotes : l’Alsace, lisère et la Martinique. Comme les résultats sont bons, son extension à l’ensemble du territoire est à l’étude. les femmes qui ne font pas de frottis régulièrement sont encore nombreuses et c’est encore pire passé la cinquantaine ! Les chiffres parlent d’eux-mêmes: elles sont 65,7 % à avoir bénéficie d’un dépistage entre 35 et 44 ans, et seulement moins de 50% après 50 ans (période 2004-2006. La santé de la femme, Drees, 2009). 

Dépistage en pratique

Pour qui ? Pour toutes les femmes âgées de 25 à 65 ans, y compris celles qui sont vaccinées, car la vaccination cible les virus les plus dangereux pour le col de l’utérus (de type 16 et 18), mais elle ne protège pas à 100 % . Selon la vie sexuelle de leur patiente, le gynécologue peut conseiller d’effectuer un frottis plus tôt, mais il est recommandé de ne pas débuter avant l’âge de 20 ans, car les anomalies du col induites par les papillomavirus se développent trois à huit ans après l’infection virale. 
Comment ça se passe ? L’examen, pratiqué en dehors des règles, n’est pas douloureux: le médecin place un speculum et prélève des cellules sur le col de l’utérus à l’aide d’une petite spatule. Une fois le prélèvement effectué, il est envoyé à un spécialiste anatomopathologiste qui détermine si les cellules observées sous microscope présentent des anomalies ou non. 
A quel rythme ? Tous les ans pour les deux premiers frottis. Puis tous les trois ans s’ils sont normaux. 
Et si le frottis est positif ? Des examens complémentaires – recherche du matériel génétique du virus, colposcopie et biopsie – sont effectués pour déterminer s’il y a un cancer et repérer les anomalies (dysplasie) qui peuvent être traitées facilement.